Poésies Nouvelles: 1836-1852
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Digitized by Google 166 POÉSIES NOUVELLES.
Ce n*est qu'un fils de plus que le ciel t'a donné, France, ouvre-lui tes bras sans peur, sans flatterie; Soulève doucement ta mamelle meurtrie, Et verse en souriant, vieille mère patrie, Une goutte de lait à l'enfant nouveau-né.
f9 août 1838.
Digitized by Google iprawT""^ A MADEMOISELLE *** Oui, femmes, quoi qu'on puisse dire.
Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans rivresse ou le désespoir.
Oui, deux mots, le silence môme, Un rega...rd distrait ou moqueur.
Peuvent donner à qui vous aime Un coup de poignard dans le cœur.
Oui, votre orgueil doit être immense ; Car, grâce à notre lâcheté.
Rien n*égale voire puissance, Sinon votre fragilité.
Mais toute puissance sur terre Meurt quand l'abus en est trop grand ; Et qui sait souffrir et se (aire S'éloigne de vous en pleurant.
Quel que soit le mal qull endure, Son triste rôle est le plus beau.
J*aime encor mieux notre torture Que votre métier de bourreau.
il janTier 1839.
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Ce n*est qu'un fils de plus que le ciel t'a donné, France, ouvre-lui tes bras sans peur, sans flatterie; Soulève doucement ta mamelle meurtrie, Et verse en souriant, vieille mère patrie, Une goutte de lait à l'enfant nouveau-né.
f9 août 1838.
Digitized by Google iprawT""^ A MADEMOISELLE *** Oui, femmes, quoi qu'on puisse dire.
Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans rivresse ou le désespoir.
Oui, deux mots, le silence môme, Un rega...rd distrait ou moqueur.
Peuvent donner à qui vous aime Un coup de poignard dans le cœur.
Oui, votre orgueil doit être immense ; Car, grâce à notre lâcheté.
Rien n*égale voire puissance, Sinon votre fragilité.
Mais toute puissance sur terre Meurt quand l'abus en est trop grand ; Et qui sait souffrir et se (aire S'éloigne de vous en pleurant.
Quel que soit le mal qull endure, Son triste rôle est le plus beau.
J*aime encor mieux notre torture Que votre métier de bourreau.
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